De La Hache De Vaa

De La Hache De Vaa Griffon fauve de Bretagne

Griffon fauve de Bretagne

Chasse à Hébronval, le 14 Novembre 2018

Chasser chez Olivier Monfort est toujours intéressant, étant donné la quantité impressionnante de gibier.  Les jeunes peuvent s’aguerrir, et les vieux se confirmer.  Le nombre de lancées permet de suivre sans problème les avancées de chaque chien.  En ce jour, j’avais décidé de prendre six chiens, soit les Fauves à l’exclusion de JAVA.  Elle reviendra dès ce weekend, mais était relativement grosse ces derniers temps.

La chance a voulu que je sois présent sur de très nombreux points, en cette journée ensoleillée mais au climat bien adapté pour les chiens, avec un sol plus chaud que l’air.  Les chiens, néanmoins, se sont éclatés étant donné la présence importante de gibier.  Pour exemple, en une matinée, j’ai vu une vingtaine de sangliers, un cerf 10-cors à échelle, un 12-cors à chandelier, et de nombreux chevreuils ainsi que des bécasses et lièvres.  Imaginez les chiens, avec leur odorat développé.

LOIZA a réalisé une journée éblouissante, menant un sanglier tiré sur lequel elle s’est roulé, un chevreuil durant près de trois heures et qui a finalement été tiré également (brocard), et un renard.  Vous allez dire que c’est peu, mais étant donné cette prestation et les nombreux défauts relevés, notamment sur le chevreuil, je pense que cette journée est à marquer d’une croix rouge.  Un travail impeccable, et en tant que Juge de Brevet (si je l’étais…), je n’aurais rien eu à dire sur cette prestation.  Un CACT à 160 points sans aucun souci.

PELUC a réalisé une journée exceptionnelle également, en prenant un chevreuil et en le menant sur trois territoires de chasse avant de revenir avec lui, à quelques centaines de mètres seulement du point de lancer.  Sa gorge était impressionnante, car je l’ai confondu avec LEXIE à certains moments, ce qui n’est pas peu dire.

CAPI (Quapriolo) a été impressionnant également, menant deux sangliers et les amenant au ferme roulant.  Ils étaient plutôt jeunes et légers (moins de 30 kg), mais CAPI n’a pas reculé et s’est montré tenace et bien gorgé.  Cela fait deux jours qu’il n’aboie plus au chenil lorsque quelqu’un passe.  Peut-être est-ce juste une évolution, mais il est clair que s’il maintient ce rythme, il ne quittera jamais plus le chenil.  Ses aboiements de « garde » continue à me faire peur, car le petit dort au-dessus de son chenil, et est réveillé.

LEXIE…  Alors ici, je pense que je n’ai jamais vu LEXIE faire une journée pareille.  Elle était excellente dans tout, mais elle a aussi été une très bonne lanceuse, sur chevreuil et sanglier.  Elle a été la dernière que j’ai récupérée en cette soirée.  Nickelle de chez nickelle, et toujours très obéissante évidemment.

PUMBA a été un peu moins visible, mais toujours présente et très requérante.  Elle a simplement eu la malchance de ne pas relever de voie.  A chaque menée, elle rejoignait un de ses collègues à quatre pattes, qui avait lancé un animal.  Elle a été très visible sur les menées, prenant la tête à certaines reprises, et montrant une réelle avidité sur les défauts.  Sa gorge était par contre un peu moyenne, montrant de l’excitation face aux sangliers.  Il est vrai que je ne lui en ai pas montré beaucoup depuis qu’elle chasse, afin de la préserver.  C’est une chienne à la génétique intéressante, et magnifique à voir évoluer.  Je m’en voudrais de risquer de l’abîmer avant d’obtenir une nichée.

QUEEN a de nouveau fait parler d’elle.  Commentaire d’un traqueur : « Même avec un type un peu discutable, elle est vraiment nickelle et encore jeune ».  C’est exactement ce que j’en pense aussi.  Elle ne sera jamais championne de beauté, mais il est clair que ses qualités de chasse font tout oublier, et j’adore la voir travailler.  Elle a encore des progrès à faire, mais sa précision et sa rapidité sont impressionnantes.  Elle réfléchit, et elle n’a peur de rien.  Une future grande chienne, que je suis impatient de voir évoluer.

Globalement, comme expliqué ci-dessus, la journée a été excellente.  La nourriture était magique et j’ai rarement aussi bien mangé.  L’endroit est toujours le grand chalet construit à côté de l’étang de deux hectares de Francis Monfort, un endroit idyllique, qui fait rêver beaucoup de monde.  Endroit magique, chasse magique, chiens (tous, et pas seulement les miens) magique, nourriture magique…. Que demander de plus, sauf peut-être une distance de deux heures à parcourir pour m’y rendre, ce qui est dommage.